Intégrer des coproduits dans la ration des bovins
Cette alternative aux matières premières classiques peut engendrer des gains économiques et de temps de travail, si les conditions de stockage sont adaptées.
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« Les coproduits apportent une réponse à la perception négative de la société de dédier beaucoup de matières premières à l’alimentation animale, estime Sigrid Pauwelyn (1), gérante de l’entreprise belge Trotec qui valorise les déchets de l’industrie agroalimentaire. Des études montrent qu’on peut facilement remplacer de 5 à 40 % de l’aliment classique avec des coproduits. ».
Une filière bien implantée dans le Grand Est
Inrae estimait en 2018 à 75 % la part des coproduits agroalimentaires valorisés en alimentation animale, dont 20 % directement en élevage et 80 % sous forme d’aliment. Cette filière est particulièrement développée dans le Grand Est, à tel point que la disparition des coproduits en Alsace nécessiterait environ 2 700 hectares d’ensilage de maïs pour les remplacer.
Laurent Winckel, éleveur laitier dans le Bas-Rhin, utilise des drêches de brasserie locales depuis plus de 30 ans. Kevin Caillet, en Haute-Marne, adopte une stratégie « opportuniste » en contractualisant une ration de coproduits la plus économique pour chaque lot de bovins à l’engraissement. Côté pratique, la question de la structure des aménagements, de la valeur alimentaire, du temps de travail et de la méthode de stockage est abordée en page 48 et 49. Les résultats chiffrés du projet Coprame de l’Institut de l’élevage répondent aux interrogations qui peuvent survenir avant de se lancer.
(1) lors d’une conférence au sommet de l’élevage le 1er octobre 2024
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